Alliance RN - LR, en direct : après le coup de Ciotti, Pradié prend une position radicale

Alliance RN - LR, en direct : après le coup de Ciotti, Pradié prend une position radicale Ex-numéro 2 du parti, Aurélien Pradié claque la porte des Républicains. Embourbé dans des désaccords profonds avec Eric Ciotti, celui qui est candidat dans la première circonscription du Lot affirme aujourd'hui que "LR est mort".

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L'essentiel
  • Ce lundi, le numéro 2 des Républicains, Aurélien Pradié a décidé de quitter le parti, moins d'une semaine avant le premier tour des élections législatives. "Le parti auquel j'appartenais n'est plus capable de parler aux Français. Le gaullisme n'est pas mort, mais LR est mort" a-t-il déclaré dans les colonnes de La Dépêche du Midi. En cause, notamment, un divorce consommé avec Eric Ciotti. Les deux hommes étaient en désaccord profond sur les carrières longues, sujet épineux de la réforme des retraites d'Emmanuel Macron.
  • L'alliance RN-LR progresse dans les sondages. La dernière enquête Elabe pour La Tribune place le rassemblement des droites en tête avec 36 % des intentions de vote. Suivie par le Nouveau Front populaire (27 %), puis la liste de la majorité présidentielle à 20 %.
  • Eric Ciotti s'en est pris avec virulence à ses collègues de LR qui ont rompu avec lui depuis son alliance avec le RN. Estimant qu'ils étaient "prisonniers de cet appareil qui les a contraint à passer des alliances avec la macronie", Eric Ciotti affirme ce matin sur BFMTV qu'ils "espèrent le chaos pour mieux rebondir après". "Ma main sera tendue" au lendemain des élections législatives pour former avec eux une coalition, déclare-t-il cependant.
En direct

19:43 - Éric Ciotti affirme que certains LR se joindront à l'alliance après les élections

Questionné sur CNews sur une potentielle absence de majorité absolue de l'alliance RN-LR aux législatives, Éric Ciotti s'est montré plutôt confiant : "Je pense qu'il y en a qui nous rejoindront, qui ne se tromperont pas de combat." Pour lui, il est évident que "certains de [s]es amis" ne rejoindront pas "une coalition qui comprendrait des communistes, des socialistes et les amis de Mme Sandrine Rousseau", cela les "discréditerai[t] définitivement", a-t-il pointé.

18:35 - Valérie Pécresse appelle les Français "à repousser ce front antinational et ce front antipopulaire"

"La droite républicaine est le seul vote utile", estime l'ex-candidate Les Républicains à l'élection présidentielle de 2022 dans un entretien au Point. Valérie Pécresse invite donc les Français à voter dès le premier tour contre le Nouveau Front populaire, mais aussi contre le Rassemblement national. "Il n'y a rien de patriotique ou de populaire à mener son pays à la faillite. J'appelle les Français à repousser ce front antinational et ce front antipopulaire !"

15:54 - Une nouvelle audience en référé organisée à 16 heures, sur demande des frondeurs

La crise chez Les Républicains est loin d'être terminée. Franceinfo rapporte ce mercredi qu'une audience en référé a été demandée à un juge civil par le camp des frondeurs. Elle doit avoir lieu à 16 heures. Le camp opposé à Éric Ciotti souhaitent obtenir la nomination d'un administrateur ad hoc. L'objectif ? Que celui-ci puisse, une fois en place, convoquer un bureau politique à l'occasion duquel les anti-Ciotti espèrent pouvoir exclure le président du parti une bonne fois pour toutes.

14:15 - Les électeurs du RN éloignés de l'écologie

Les dirigeants du Rassemblement national s'opposent à ce qu'ils appellent une "écologie punitive". Ce discours gagne progressivement ses électeurs, comme le montre un article de franceinfo. Pour des électeurs, l'écologie est perçue comme "vraiment secondaire". Certains se disent davantage préoccupés par la fin du mois que par la fin du monde. Dans son programme pour les élections législatives, le RN souhaite lever la plupart des contraintes liées à l'environnement, avec la fin de la loi sur le zéro artificialisation nette, mais aussi la fin des interdictions de location pour les passoires thermiques ou encore certaines règles pour les automobilistes.

13:15 - Jordan Bardella "a déjà son gouvernement en tête"

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella "a déjà son gouvernement en tête", a affirmé Marine Le Pen sur France 2, mercredi 26 juin, rapporte BFM TV. Elle n'a pas souhaité répondre sur une possible attribution du ministère de l'Intérieur à Éric Ciotti, président LR. Elle n'a pas dit qui irait au ministère de l'Économie, pour lequel le député RN Jean-Philippe Tanguy est pressenti. Pour sa part, Marine Le Pen ne souhaite pas entrer au gouvernement en cas de victoire du RN aux élections législatives : "Je serai la présidente du groupe majoritaire des députés", a-t-elle déclaré.

12:45 - Les Républicains tentent à nouveau d'exclure Éric Ciotti

Selon une information du Parisien, Les Républicains ont saisi le juge des référés, mercredi 26 juin, pour demander la nomination d'un administrateur qui puisse convoquer un bureau politique afin d'exclure Éric Ciotti de la présidence de LR. Ils avaient tenté de le faire le 18 juin, quelques jours après l'alliance de candidats LR avec le RN. Les Républicains souhaitent qu'Éric Ciotti soit révoqué de son mandat de président et exclu définitivement de LR avant le premier tour des législatives.

12:15 - Les binationaux exclus "d'emplois extrêmement précis", assure Julien Odoul

Le programme du Rassemblement national aux élections législatives prévoit d'exclure les binationaux de certains emplois dits stratégiques et sensibles, comme dans les secteurs liés à la sécurité et à la défense. "Nous parlons d'emplois extrêmement précis, stratégiques, qui concernent la sécurité", a expliqué Julien Odoul, porte-parole du Rassemblement national, invité de franceinfo, mercredi 26 juin. "Ça ne concerne pas tous les autres emplois", a-t-il ajouté. 

11:45 - Gérard Larcher défend "une droite indépendante"

Le président du Sénat, Gérard Larcher, s'est exprimé sur le parti des Républicains, mardi 25 juin, à l'occasion d'une réunion publique. Il défend une ligne "autonome" pour LR, malgré l'alliance d'Éric Ciotti, président du parti, avec le Rassemblement national (RN) pour les élections législatives. La Tribune rapporte que Gérard Larcher refuse "le clivage" instauré par Emmanuel Macron, qui "persiste à s'enfermer dans un duel avec les extrêmes". Il a ajouté qu'il refusait "toute compromission" avec le RN, mais aussi une "association à la majorité présidentielle". 

11:15 - Comment financer la baisse de la TVA sur l'énergie ?

En cas de victoire aux élections législatives, le Rassemblement national annonce une baisse de la TVA sur l'énergie (essence, gaz, électricité, fioul), qui passerait de 20% à 5,5%. Cette mesure entrerait en vigueur au mois de juillet 2024, a indiqué Marine Le Pen, invitée de Télématin, mercredi 26 juin. Cette mesure est chiffrée à 12 milliards d'euros en année pleine et sera financée par la fin d'une niche fiscale des armateurs. "Il est parfaitement naturel qu'on s'attaque à des niches fiscales, c'est-à-dire des cadeaux fiscaux, qui ne sont pas justifiés", a argumenté Marine Le Pen. 

10:45 - Éric Ciotti dénonce des "négociations" de candidats LR avec la majorité

"Il y a 30 candidats qui ont négocié avec la majorité", a affirmé Éric Ciotti, président des Républicains, invité de BFM TV Nice Côte d'Azur, mercredi 26 juin. Selon lui, ces négociations ont eu lieu "en catimini". "Je ne veux pas d'alliance avec monsieur Macron", a assuré l'homme politique, qui défend une alliance des droites avec le Rassemblement national de Jordan Bardella. 

10:15 - 30 candidats, dont Aurélien Pradié, non-rattachés à LR

L'ancien numéro 2 des Républicains, Aurélien Pradié a indiqué qu'il quittait son parti. À La Dépêche, il a expliqué s'être présenté aux élections législatives sans être rattaché au "LR présidé par Éric Ciotti", mais au micro-parti "Du Courage".  "Nous sommes 30 candidats dont dix sortants en France à ne pas se rattacher à LR", a-t-il détaillé.

09:45 - "On ne dirigera pas par le 49.3", assure Julien Odoul

En cas de victoire du Rassemblement national aux élections législatives : "On ne dirigera pas par le 49.3, on respectera la représentation parlementaire", a affirmé Julien Odoul, député sortant de l'Yonne. Il a ainsi assuré que le parti n'aurait pas recours à cet article qui permet de passer en force sur un projet de loi gouvernemental, indique franceinfo.

09:06 - "LR est mort", le n°2 du parti Aurélien Pradié claque la porte

Aurélien Pradié, numéro 2 des Républicains annonce quitter son parti de toujours à quelques jours du premier tour des Législatives. "J’ai repris ma liberté et ce n’est pas un signe anodin. Car LR est dans une situation inextricable. Le gaullisme n’est pas mort, il est plus vivant que jamais mais LR est mort. Je le dis avec une douleur personnelle car la fidélité est une de mes valeurs cardinales. Mais il est tant que je reprenne ma liberté. Le parti auquel j’appartenais n’est plus capable de parler aux Français" regrette-t-il dans les colonnes de La Dépêche du Midi, ce mercredi 26 juin.

En savoir plus

Eric Ciotti a provoqué un séisme dans son parti en appelant à s'allier au Rassemblement national en vue des législatives, dont le premier tour se déroulera le 30 juin. "Tous les députés républicains sortants qui souhaitent ne pas avoir d’adversaire du RN peuvent ne pas avoir de concurrent", avait-il déclaré. Il espère ainsi garantir à sa famille politique "d'avoir le même nombre de sièges" à l'Assemblée nationale. Elle en comptait 61 avant la dissolution. "Nous avons besoin d'une alliance, en restant nous-mêmes (...) avec le Rassemblement national et avec ses candidats", a assuré celui qui avait pourtant déclaré par le passé qu'il ne s'associerait jamais avec Marine Le Pen.

Jordan Bardella a, pour sa part, confirmé cet accord pour "plusieurs dizaines" de députés LR qui sont alors "investis" ou "soutenus" par son parti. Les deux hommes politiques ont même commencé à apparaitre ensemble lors de certaines interventions de campagne. 

Du côté des Républicains, Eric Ciotti est lâché de toute part. Ceux qui sont opposés à l'alliance ont tenté à deux reprises de faire évincer le chef de file LR mais le tribunal judiciaire a invalidé leur décision. Une véritable scission s'est alors créé chez les Républicain, tiraillés entre la macronie, le RN et leur volonté d'indépendance.

En pleine campagne, Eric Ciotti est aussi visé par une enquête pour "détournements de fonds publics" pendant la campagne des législatives 2022. Il pourrait aussi être condamné à payer une lourde amende en raison de la parité non respectée au sujet des 62 candidats de l'alliance RN-LR. En effet, au sein du rassemblement des droites, aussi surnommé les "amis d'Eric Ciotti", on trouve 5 fois plus d'hommes que de femmes. La marge de différence tolérée est de 2 %. Suite à son alliance avec le RN, le député des Alpes-Maritimes a assuré avoir reçu des menaces de mort.

Qui sont les candidats LR ou RN dans votre circonscription ?

Le parti de Jordan Bardella et de Marine Le Pen a noué un accord très prosaïque avec Eric Ciotti : il s'agit d'une alliance électorale visant à laisser la place à des candidats LR dans des circonscriptions où il n'y aura pas de candidat RN. L'extrême droite soutient donc officiellement les candidats de LR dans au moins 62 circonscriptions. Voici sur cette carte où ils se trouvent.

Chaque circonscription ne présentera donc soit un candidat LR ayant accepté l'accord, soit un candidat RN. Il est convenu entre les deux tenants de l'alliance que les députés seront alliés à l'Assemblée nationale pour faire bloc lorsqu'il faudra s'engager pour voter la confiance à un gouvernement d'extrême droite. A noter que cette alliance perdra considérablement de sa pertinence si cette union ne parvient pas à décrocher une majorité relative car les deux groupes alliés seront alors dans l'opposition et rien n'assure qu'ils s'opposeront au gouvernement de la même manière ni sur les mêmes sujets.

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