Ministre de la Justice RN : pourquoi le profil de Jean-Paul Garraud séduit

Ministre de la Justice RN : pourquoi le profil de Jean-Paul Garraud séduit Le nom de l'eurodéputé Jean-Paul Garraud revient avec insistance pour occuper le poste de Garde des Sceaux, si le RN venait à remporter les élections législatives anticipées.

Alors que le Rassemblement national a remporté le premier tour des élections législatives anticipées, se pose désormais la question de la constitution d'un éventuel gouvernement autour de Jordan Bardella si le parti lepéniste venait à triompher lors du second tour ce dimanche 7 juillet 2024. Dans ce cas, le ministère de la Justice devrait trouver un nouveau patron. Pour occuper le poste, le nom de Jean-Paul Garraud revient avec insistance, selon les informations de La Provence et dans la bouche de Marine Le Pen elle-même depuis 2020.

Ce magistrat de 68 ans, auparavant député du RPR puis de l'UMP, a été élu eurodéputé en 2019 sur la liste de Jordan Bardella. Neuf ans plus tôt, il avait fondé La Droite populaire, un mouvement représentant l'aile droite au sein de l'UMP puis des Républicains. Dans ce mouvement, on trouvait notamment Thierry Mariani, qui est lui aussi passé au RN depuis. Diplômé de l'Ecole nationale de magistrature, Jean-Paul Garraud fait partie des figures qui ont contribué à la "dédiabolisation" du RN initiée par Marine Le Pen. Le 9 juin dernier, il a été réélu à son poste d'eurodéputé lors des élections européennes, toujours sur la liste de Jordan Bardella. Des prérogatives qui font de lui un sérieux candidat pour ce portefeuille ô combien important.

 

Un amendement controversées sur l'IVG

Quatre ans en arrière, en 2020, Marine Le Pen l'avait cité comme potentiel garde des Sceaux si elle accédait à la présidence de la République. Alors que les récents bruits de couloir font état de sa possible nomination à ce ministère en cas de victoire du RN aux législatives, quelles ont été ses précédentes prises de position, notamment en matière de justice ? Lors de ses mandats à l'Assemblée nationale, Jean-Paul Garraud a été rapporteur d'une loi sur la récidive criminelle, mais également d'un texte sur l'interdiction de la dissimulation du visage dans l'espace public. 

En 2003, un amendement dont il était l'auteur avait suscité la polémique. Cet amendement, qui avait finalement été retiré par l'exécutif, prévoyait de punir d'un an de prison et de 15 000 euros d'amende une interruption de grossesse résultant d'"une maladresse, une imprudence, une inattention, une négligence ou un manquement à une obligation de sécurité". Aujourd'hui, Jean-Paul Garraud se dit notamment favorable à une sortie de la Cour européenne des droits de l'homme, qui mène selon lui "une politique judiciaire très favorable aux terroristes".

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