Européennes 2024 : un discours de la majorité qui se rapproche de celui du RN ? Un député RN relève des points communs
Au micro de franceinfo, le député RN Laurent Jacobelli a fait ce rapprochement, emboîtant finalement le pas à Jordan Bardella qui avait déjà estimé la veille que Gabriel Attal "parle comme le RN".
"Plus on s'approche des élections européennes, plus le Premier ministre commence à parler comme nous. Oui, il faut ramener l'autorité à l'école, oui il faut lutter contre la délinquance des plus jeunes, oui il faut prendre des mesures..." a énuméré Laurent Jacobelli ce lundi 22 avril sur le plateau de franceinfo. Alors que le camp Macron occupe le terrain médiatique avec de grandes annonces sur des thèmes particulièrement affectionnés par le Rassemblement national, comme la sécurité ou l'immigration, le RN se sentirait-il en danger ? Au point d'en être réduit à rappeler que ces sujets sont bien les siens et non ceux de la majorité ?
Ou bien ne serait-ce pas le gouvernement qui tenterait de s'accaparer les bonnes idées du parti donné favori aux prochaines échéances électorales ? Alors que la liste du Rassemblement national menée par Jordan Bardella est créditée, selon la dernière vague du sondage de l'Ifop-Fiducial publié par Le Figaro, LCI et Sud Radio, de 31,5% des intentions de vote le 9 juin prochain, loin devant celle du camp Macron (17%), le patron du RN lui-même penchait encore hier plutôt en faveur de cette seconde option, dans les colonnes du Journal du dimanche.
Violence des mineurs "Plus on s'approche des élections européennes, plus le Premier ministre commence à parler comme nous. Oui, il faut ramener l'autorité à l'école, lutter contre la délinquance des plus jeunes..." énumère le député RN Laurent Jacobelli, pour qui Gabriel pic.twitter.com/55pvrDctoB
— franceinfo (@franceinfo) April 22, 2024
"Étrangement, alors que le Rassemblement national atteint [plus de 30%] dans les sondages à 50 jours des élections européennes, beaucoup de monde parle comme nous", a jugé Jordan Bardella, selon qui "un RN fort oblige beaucoup de monde à reconnaître la réalité". Tentant de rendre à César ce qui est à César, le patron du RN n'a en tout cas pas manqué l'occasion de tacler Gabriel Attal, "l'arme anti-Bardella" d'Emmanuel Macron en vue des élections européennes, de "pistolet à eau défectueux".