Fabien Roussel : battu au 1er tour, un résultat inattendu
Fabien Roussel est éliminé dès le 1er tour des élections législatives. Son résultat est loin de celui espéré.
Gros coup de tonnerre dans le Nord ! Fabien Roussel est éliminé dès le 1er tour des élections législatives et doit céder son siège de député à son adversaire du Rassemblement national, Guillaume Florquin. Pour le patron du Parti communiste, c'est un sacré revers. Elu en 2017 et 2022, il perd là un territoire historiquement PCF : un député communiste y était élu, sans discontinuer, depuis 1962. Les chiffres quasi-définitifs du ministère de l'Intérieur créditent l'un des leaders du Nouveau Front populaire de 31,40% des suffrages. Son opposant frontiste a pour sa part obtenu pile la moitié des suffrages, 50%. Surtout, le nombre de voix enregistrées correspond à plus de 25% des électeurs inscrits (28,86%), ce qui lui permet d'être élu dès le 1er tour. Fabien Roussel n'a pas encore réagi à l'annonce de ces résultats.
Ces chiffres ne sont pas tellement une surprise car le 9 juin dernier, 54,4% des électeurs de la circonscription qui se sont rendus aux urnes pour les européennes ont voté pour la liste du RN. Arrivée en seconde position, la liste du PCF n'avait récolté que 11,34%. A eux quatre, les partis de gauche qui forment désormais le Nouveau Front populaire n'avaient obtenus que 27,79% des suffrages. Des résultats qui indiquent que le rapport de force est en faveur du parti de Jordan Bardella, même si la participation au scrutin européen avait été relativement faible.
Pour Fabien Roussel, une campagne difficile face à la montée du RN
"J'ai la notoriété mais je sais que cela ne fait pas une élection", a confié Fabien Roussel au Monde, en pleine campagne dans les rues de Saint-Amand-les-Eaux. Aux militants qui font campagne avec lui, il a donné une ligne claire : "Ici, 51,5 % ont voté pour Jordan Bardella ou Reconquête !, le 9 juin. Il ne s'agit pas de dire : "Il faut faire barrage à l'extrême droite", sinon, vous allez braquer les gens. Ils vont vous parler retraite, factures qui grimpent, de leur ras-le-bol. On les écoute, on leur dit qu'ils ont raison d'être en colère et on leur parle de notre programme."