Résultat de Gérald Darmanin aux législatives 2022 : largement en tête dans le Nord !

Résultat de Gérald Darmanin aux législatives 2022 : largement en tête dans le Nord ! DARMANIN. Gérald Darmanin arrive nettement en tête dans la 10e circonscription du Nord lors de ce premier tour des élections législatives, devant le RN et la Nupes.

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[Mis à jour le 12 juin 2022 à 22h00] On connaît le résultat définitif de Gérald Darmanin au 1er tour des élections législatives. Le ministre de l'Intérieur, candidat dans la 10e circonscription du Nord, y obtient 39,11% des voix, suivi de Leslie Morteux (Nupes) avec 23,08% et de Mélanie d'Hont (RN) à 21,91% selon les résultats transmis par le ministère de l'Intérieur ce dimanche 12 juin au soir. Sur Twitter, Gérald Darmanin a déclaré : "Merci très sincèrement aux habitants de Tourcoing, Linselles, Neuville en Ferrain, Roncq, Bousbecque et Halluin de nous avoir placés très largement en tête de ce premier tour, avec près de 40% des voix ! À dimanche prochain!"

Cette circonscription comprend une partie de la ville de Tourcoing dont il a été brièvement maire de mai à août 2020, avant de quitter son poste pour se concentrer exclusivement sur ses fonctions de ministre. Implanté localement, en témoigne sa victoire aux législatives de 2012 dans cette même circonscription mais aussi ses postes de conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais entre 2010 et 2014 et de vice-président du Conseil régional de la nouvelle région Hauts-de-France de 2016 à 2020, il est une figure familière pour les électeurs du Nord. Pour autant, son absence aux législatives de 2017 et son mandat parfois controversé de ministre de l'Intérieur sont également à prendre en compte pour ce scrutin à enjeux.

"Si jamais certains d'entre nous ne reçoivent pas la confiance du peuple, ils devront en tirer les leçons et se retirer du gouvernement". Ce sont les mots de la nouvelle porte-parole de LREM, Olivia Grégoire, lorsqu'elle était interrogée sur France Inter à propos des ministres candidats aux élections législatives de juin prochain. Fraichement nommés, ils devront démissionner s'ils ne sont pas élus dans leur circonscription. Ce test de confiance s'applique donc également au ministre reconduit Gérald Darmanin, qui n'a jusqu'alors jamais été ministre et député à la fois. Réponse dimanche 19 juin à l'issue du 2e tour...

Quelles sont les controverses autour des prises de parole de Gérald Darmanin ?

Aujourd'hui candidat à la députation, le ministre de l'Intérieur reconduit a souvent fait parler de lui pour ses prises de parole, avec des polémiques récurrentes. Une des plus marquantes concernait l' "ensauvagement", terme qu'il a employé pour qualifier "une partie de la société" lors d'un entretien pour le Figaro. Ses détracteurs lui avaient reproché ces mots souvent associés à l'extrême-droite et notamment théorisés par Laurent Obertone ; les remous ayant atteint le parti LREM, il avait même été auditionné par la commission des Lois de l'Assemblée nationale.

On se souvient également de ses tweets homophobes écrits lors des débats autour du mariage homosexuel et qui avaient refait surface lors de sa nomination au poste de ministre de l'Action et des Comptes publics en 2017. Il y affichait notamment son soutien à la Manif pour tous et son opposition parlementaire au projet de loi pour le mariage homosexuel, des prises de position épinglées par de nombreux médias, notamment par la tribune du doctorant à l'EHESS Alban Ketelbuters, publiée dans Libération et mainte fois relayée sur les réseaux sociaux.

Enfin, il avait été accusé de revenir à une "politique du chiffre" dans la police nationale lorsqu'il avait restauré les instructions écrites et chiffrées dans certains départements de la police nationale. Plus récemment, ce sont ses propos sur une prétendue "fraude massive de billets de la part de supporters anglais" durant la finale de la Ligue des champions au Stade de France du 28 mai 2022 qui a fait grand bruit. Avec un match retardé de plus de trente minutes, des débordements aux abords du stade et des gaz lacrymogène utilisés par la police, l'évènement a été chaotique, et sa gestion très critiquée à l'étranger. Gérald Darmanin a été auditionné par les commissions des lois et de la culture du Sénat le 1e juin dernier, une prise de parole également très commentée. 

Gérald Darmanin est candidat aux législatives

Gérald Darmanin est candidat à la députation dans la 10e circonscription du Nord, là où il avait été élu député en 2012 sous la bannière de l'UMP. Emportant à l'époque 54,88% des votes face à Zina Dahmani du PS, il a siégé à l'Assemblée Nationale jusqu'aux nouvelles élections de 2017, où il n'avait pas concouru. Dès 2017 en effet, il devient ministre de l'Action et des Comptes publics dans le gouvernement d'Emmanuel Macron. Ces cinq dernières années ont été pour lui le temps du rapprochement avec LREM, jusqu'à devenir ministre de l'Intérieur en juillet 2020.

Après une absence aux législatives de 2017, Gérald Darmanin a décidé de retenter sa chance en se présentant dans la 10e circonscription du Nord. Lors d'une conférence de presse à Bousbecque dans le Nord, il avait déclaré que cette décision avait été mûrie aux côtés d'Emmanuel Macron : "Après en avoir parlé avec le président de la République j'ai décidé (...) d'être candidat au mois de juin prochain". Pour mener sa campagne, il pourra compter sur son futur suppléant, qui n'est d'autre que le député sortant de la 10e circonscription Vincent Ledoux, investi sous l'étiquette LR en 2017 et aujourd'hui membre du parti de droite pro-Macron "Agir". En 2017, Sophie Taïeb, investie par En Marche!, avait manqué de peu sa place face à lui à 44,07% des voix.

Gérald Darmanin ministre de l'Intérieur

Largement pressenti pour figurer dans la nouvelle équipe gouvernementale, Gérald Darmanin a été reconduit au poste de ministre de l'Intérieur lors du remaniement ministériel. Ancien proche de Nicolas Sarkozy, il avait rejoint le gouvernement d'Emmanuel Macron en tant que ministre de l'Action et des Comptes publics de 2017 à 2020, avant la consécration : le poste de ministre de l'Intérieur en août 2020. Très investi dans la campagne présidentielle du président sortant, Gérald Darmanin est devenu un pilier de la droite chez LREM. 

Gérald Darmanin, de LR à Macron

L'actuel ministre de l'Intérieur exerce en tant que membre du gouvernement depuis 2017 et l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence, mais il a d'abord été ministre de l'Action et des Comptes publics de 2017 à 2020 avant de s'installer à l'Hôtel de Beauvau. Outre les différentes fonctions qu'il a occupé pour le gouvernement, le politique s'est également investi pour sa région natale, les Hauts-de-France. Il a été nommé conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais entre 2010 et 2014 puis a siégé au Conseil régional de la nouvelle région Hauts-de-France de 2016 à 2020, il en a même été le vice-président lors du mandat de Xavier Bertrand. La liste des mandats locaux exercés par Gérald Darmanin se termine à la mairie de Tourcoing en tant que premier adjoint au maire pendant trois ans, avant un bref passage comme maire de la ville jusqu'à sa nomination pour devenir ministre de l'Intérieur.

Gérald Darmanin s'est engagé du côté de la droite en 1998 auprès du RPR et a évolué au sein de la famille politique désormais connue sous le nom Les Républicains, jusqu'en 2017 où peu après l'affaire Fillon il décide de quitter le parti. Il rejoint alors le mouvement d'Emmanuel Macron, La République en Marche. 

Le politique a dû essuyer plusieurs polémiques comme des accusations de viols et de harcèlement ou d'abus de faiblesse en 2017 et 2018. Les affaires sont notamment revenues sur le devant de la scène lorsqu'il est devenu ministre de l'Intérieur, ce qui a valu à Gérald Darmanin une vive opposition de certaines militantes féministes. En 2017 également, le politique avait pu tenir des propos et défendre des positions homophobes sur la question du mariage homosexuel, et avait affirmé son soutien au mouvement la Manif pour Tous. Le politique était par le suite revenu sur ses propos en expliquant les regretter, au sujet du mariage homosexuel il avait fini par expliquer préférer l'autorisation d'une union civile.

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