Résultat du PCF aux européennes : un terrible échec en vue pour Léon Deffontaines
Le Parti communiste français et son tête de liste Léon Deffontaines ont échoué à faire leur retour au Parlement européen ce dimanche à l'issue des élections européennes 2024.
C'est un échec qui se dessine pour le candidat du Parti communiste français (PCF). Léon Deffontaines a fait campagne avec un objectif : essayer de réintroduire des élus communistes au Parlement européen après leur départ de l'hémicycle en 2019. A l'époque, la première participation au scrutin du PCF sur une liste individuelle après la fin du Front de gauche n'avait pas réussi au parti. Cinq ans plus tard, Léon Deffontaines a mené le même combat avec à nouveau plusieurs listes de gauche face à lui : les socialistes, les écologistes et les insoumis.
Les première estimations des résultats publiées dimanche soir après 20 heures créditent la liste menée par le chef de file PCF de 2,5% alors que la barre pour obtenir des sièges au Parlement est à 5%. Les frais de campagne sont également remboursés à partir de 3%.
Durant sa campagne, Léon Deffontaines (PCF) entendait lutter contre l'austérité menée par Macron. La tête de liste du PCF a eu pour mot d'ordre "pouvoir d'achat, paix, environnement". Et pour tenir ses promesses, il voulait agir sur l'énergie, en maintenant l'Europe dans le nucléaire pour sortir de la dépendance énergétique tout en baissant les factures pour les citoyens, mais aussi sur la lutte contre l'évasion fiscale, pour la fin de la concurrence entre les travailleurs et pour la refonte de la politique agricole. Le PCF veut, entre autres, placer les travailleurs, qui selon lui se heurtent à des politiques austéritaires menées par Emmanuel Macron et Bruno Le Maire, au centre de l'échiquier.
La bataille a été rude durant la campagne, d'autant que la tête de liste communiste a régulièrement été écartée des débats entre les principales têtes de liste jusqu'au dernier mois avant les élections européennes.
Léon Deffontaines, un des benjamins des têtes de liste
Originaire d'Amiens, Léon Deffontaines tient à préciser à chaque interview que, contrairement à Emmanuel Macron et François Ruffin, eux aussi Amiénois, lui a fréquenté l'école publique, située juste en face du lycée Jésuite La Providence fréquenté par les deux autres. Et il a insisté auprès des Echos pour comparer la route qui sépare les deux établissements à "une vraie frontière sociale". Le candidat aux européennes, issu d'un quartier ouvrier, a eu une enfance marquée par les manifestations des salariés de l'usine Goodyear luttant contre la fermeture du site. Si sa famille n'est pas "politisée", bien que votant à gauche, l'homme politique s'engage dès 17 ans en politique, auprès du parti Lutte Ouvrière avant de rejoindre le PCF.
Loin de compter ses heures, Léon Deffontaines suit des études en sciences politiques puis en sciences de l'éducation en parallèle d'un travail lui permettant de financer le tout. Parmi ces "30 heures par semaine" comme il le précise aux Echos, il gravit petit à petit les échelons au sein du Parti communiste. C'est ainsi qu'il devient le porte-parole de Fabien Roussel en 2022 puis du PCF en 2023.
A 28 ans, Léon Deffontaines est devenu, dans l'ombre de son président Fabien Roussel, l'un des visages de l'avenir du Parti communiste français. Celui qui se présente aux Échos comme un "bébé Roussel" a été désigné le 13 novembre 2023, lors de la Fête de l'Humanité, tête de liste du PCF pour les européennes de juin 2024.