La vente d'antibiotiques devrait se faire bientôt à l'unité : quels sont les médicaments concernés ?

La vente d'antibiotiques devrait se faire bientôt à l'unité : quels sont les médicaments concernés ? Le gouvernement veut réduire la consommation d'antibiotiques et les pénuries. Pour cela, il envisage de conditionner la délivrance d'antibiotiques à la réalisation d'un test de dépistage en pharmacie et de rendre obligatoire la vente à l'unité de certains antibiotiques en rupture de stock.

L'hiver 2023 sera-t-il aussi délicat que celui de 2022 au niveau du stock de médicaments en France ? Cela en prend le chemin pour le journal Les Échos qui estime que "le secteur enregistre une hausse du nombre de risques de ruptures d'approvisionnement ou de ruptures avérées". Franceinfo a également révélé que le gouvernement "va ainsi rendre obligatoire la distribution à l'unité de certains antibiotiques en rupture de stock".

Pour éviter les situations d'antibiotiques végétant dans les placards des Français, l'exécutif souhaite obliger les pharmaciens à délivrer aux patients leurs antibiotiques cachet par cachet. La méthode ne serait pas du tout appréciée par la profession selon Franceinfo. Mais pour Roland Lescure, ministre de l'Industrie interviewé par les Échos, "on sait bien que la France reste l'un des pays européens les plus consommateurs de médicaments, d'antibiotiques notamment, et que nous devons agir sur ce volet".

Quels antibiotiques pourraient être vendus à l'unité ?

Voici la liste des antibiotiques qui sont à l'heure actuelle en rupture de stock selon l'Ansm (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) et qui pourraient donc être concerné par une vente à l'unité :

  • Dalacine 75 mg, gélule 
  • Rimactan 300 mg, gélule
  • Spiramycine 1,5 M.UI / 750 000 UI 
  • Metronidazole 250 / 125 mg    
  • Thiophenicol, comprimé enrobé et Thiophenicol 750 mg
  • Clamoxyl 1g
  • Linezolide Arrow 600 mg
  • ALKONATREM 150 mg
  • CLAVENTIN
  • TIMENTIN 3,1g

Aurélien Rousseau, ministre de la Santé, avait déjà présenté une deuxième mesure pour lutter contre les pénuries de médicaments : la possibilité pour les pharmacies de délivrer des antibiotiques sans ordonnance, à condition que le patient fasse au préalable un test. Invité de Sud Radio, le ministre avait également révélé que l'hôpital public pourrait soutenir la fabrication de médicaments en cas de pénuries : "Il y a à l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, un énorme établissement pharmaceutique, je les ai autorisés à produire des médicaments aussi pour faire face si jamais il y avait des pénuries."

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