Européennes 2024 : une défaite cuisante pour Macron... et une dissolution de l'Assemblée ?

Européennes 2024 : une défaite cuisante pour Macron... et une dissolution de l'Assemblée ? Emmanuel Macron devra-t-il dissoudre l'Assemblée nationale si la majorité présidentielle n'arrive pas en tête des élections européennes le 9 juin prochain ?

A quelques semaines des élections européennes, une victoire de la majorité présidentielle est loin d'être le scénario privilégié par les résultats des sondages. Les intentions de vote sont nettement plus favorables à la liste du Rassemblement national qui culmine à 32% dans les dernières études. Jordan Bardella, tête de liste et président du parti d'extrême droite, a toutefois rappelé sur BFMTV ce mercredi 17 avril que "les sondages ne font pas le vote".

Une déclaration faite davantage pour appeler les Français à se rendre aux urnes que pour émettre des doutes sur ses capacités à remporter le scrutin. Le poulain de Marine Le Pen prend plaisir à rappeler l'écart inédit entre sa liste et celle de la candidate macroniste, Valérie Hayer, dans les sondages et en tire des conclusions : "Quand on est au pouvoir, quand on a 10 à 15 points d'écart par rapport au premier parti d'opposition, il y a un problème, non pas de légitimité, mais de crédibilité pour la majorité présidentielle". Selon lui, la victoire est à portée de main pour le Rassemblement national à condition que les électeurs français se mobilisent le jour du scrutin : "Chaque Français qui restera chez lui le 9 juin prochain fera un assez beau cadeau à Emmanuel Macron".

Non seulement d'être accessible, une victoire du parti lepéniste permettrait de redistribuer les cartes de la politique nationale d'après le Rassemblement national, car Jordan Bardella l'affirme : ces élections sont autant européennes que nationales. Et la tête de liste l'a répété : "Si je suis en tête des élections européennes, je demanderai le soir même la dissolution de l'Assemblée nationale" à Emmanuel Macron.

Emmanuel Macron "n'aura pas d'autre solution"

Jordan Bardella qui considère les Européennes 2024 comme des élections de mi-mandat à trois ans de la prochaine présidentielle estime qu'à l'issue du scrutin "le président de la République n'aura pas d'autre solution que d'en revenir aux urnes". "Les élections européennes, c'est l'unique occasion, la seule élection nationale du quinquennat, qui doit donc permettre aux Français de s'exprimer sur la politique du gouvernement, de faire entendre leur colère à Emmanuel Macron et par conséquent, de désigner le mouvement politique qui sera chargé de préparer l'alternance", ajoute-t-il.

Mais voilà, même en sortant vainqueur du scrutin le Rassemblement national ne pourra pas contraindre le chef de l'Etat à dissoudre l'Assemblée et à organiser de nouvelles élections législatives. Cette mesure prévue par l'article 12 de la Constitution, comme le rappelle le jeune politique, ne mentionne aucune situation obligeant le Président à y recourir. Et compte tenu des résultats des sondages, peu favorables à la majorité, il est très peu probable qu'Emmanuel Macron prenne le risque de revoir la composition de l'Assemblée nationale et de se retrouver avec une majorité encore plus relative qu'aujourd'hui…

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