Européennes 2024 : le chantage de Le Pen pour esquiver un débat avec Macron

Européennes 2024 : le chantage de Le Pen pour esquiver un débat avec Macron Marine Le Pen pose une nouvelle condition à la tenue d'un débat avec Emmanuel Macron avant les européennes. On imagine mal le chef de l'État s'y plier.

Marine Le Pen veut-elle d'un débat face à Emmanuel Macron avant les élections européennes ? Si l'ex-présidente du Rassemblement national refuse officiellement de se défiler, les nouvelles conditions qu'elle fixe à la confrontation rendent celle-ci plus qu'improbable. Depuis quelques semaines, l'entourage du chef de l'État dit envisager un face-à-face Macron-Le Pen pour relancer la campagne de la liste macroniste. Mais avant même d'avoir reçu son invitation, l'ancienne candidate à la présidentielle se livre à un chantage astucieux.

"Oui, mais..." Voici la stratégie du RN. D'abord, Marine Le Pen avait jugé une confrontation "très utile", avant de la renvoyer au mois de septembre. Quelques jours plus tard, Jordan Bardella validait l'idée d'un débat avant le 9 juin, mais à condition de débattre "un peu plus largement que sur les questions européennes". Jeudi soir, la députée du RN a posé une ultime condition, qui devrait achever de décourager le président de la République.

"Tirer les conséquences"...

"S'il met sur la table sa démission ou la dissolution de l'Assemblée nationale, moi, je débattrai avec plaisir", a ainsi lancé Marine Le Pen sur le plateau de France 2. L'ex-patronne du RN a justifié sa demande : "Quand on est président de la République et qu'on est censé être au-dessus des partis, soit on rentre dans le débat partisan, soit on n'y rentre pas. Si on y rentre, alors à ce moment-là, il faut en tirer les conséquences si on perd les élections."

Marine Le Pen sait ce qu'elle fait : son parti est donné archi-favori pour ce scrutin européen, loin devant la liste macroniste de Valérie Hayer. Il est donc hautement improbable qu'Emmanuel Macron se plie à son chantage, au risque de devoir démissionner ou dissoudre l'Assemblée le 9 juin au soir. La députée semble avoir trouvé la stratégie parfaite pour esquiver un duel qui pourrait lui coûter cher, tout en laissant à son adversaire le soin de déclarer forfait.