Européennes 2024 : "Vous ne lisez pas les lois avant de les voter ?" Attal jubile face à Bardella

Européennes 2024 : "Vous ne lisez pas les lois avant de les voter ?" Attal jubile face à Bardella Gabriel Attal a pris un malin plaisir dans ce débat à interroger Jordan Bardella sur les textes votés au Parlement européen. Pour mieux suggérer les lacunes de son adversaire.

Au milieu d'un débat courtois mais parfois tendu, Gabriel Attal n'a pas pu retenir un sourire triomphant. Le Premier ministre, qui faisait face jeudi soir au président du Rassemblement national Jordan Bardella sur France 2, a saisi toutes les occasions possibles pour pousser son adversaire à la faute. Comme lorsque l'échange s'est porté sur la réforme du marché européen de l'électricité, votée au Parlement européen avec le soutien des macronistes. Gabriel Attal ne s'est alors pas privé de mettre en doute les connaissances de Jordan Bardella sur le dossier.

"Je n'ai pas besoin de la lire, monsieur"

"On s'est battus depuis des mois pour obtenir une réforme qui nous permet enfin de découpler le prix de l'électricité du prix du gaz et d'intégrer le prix du nucléaire", s'est vanté Gabriel Attal.  "Il y a des Français qui ont vu leur facture baisser ?" L'a interrompu Jordan Bardella. "Mais ce n'est pas moi qui suis au Parlement européen, c'est vous", a contrattaqué Gabriel Attal. "Mais j'ai voté contre cette réforme", a rappelé l'eurodéputé. "Si vous l'avez lu, vous devriez savoir qu'elle ne rentre en vigueur qu'en 2026", a rétorqué le Premier ministre.

"Je n'ai pas besoin de la lire, monsieur. Je regarde la facture d'énergie des Français et des entreprises", s'est défendu le président du RN. "Mais vous ne lisez pas avant de voter des textes ? Vous ne lisez pas les lois avant de les voter ?" A jubilé Gabriel Attal, avant de marteler : "La réforme, elle rentre en vigueur en 2026 donc c'est normal qu'elle ne s'applique pas encore."

La réforme du marché européen de l'électricité, en négociations depuis plusieurs mois, n'a été définitivement adoptée au Parlement européen que le 11 avril. Elle vise à stabiliser les prix de l'énergie et prévoit également des contrats avantageux pour les investissements dans le renouvelable et le nucléaire. Ces "contrats pour différence", selon Les Echos, ne devraient s'appliquer que trois ans après l'entrée en vigueur de la loi.

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