Sarah Knafo : qui est la compagne d'Eric Zemmour, candidate sur la liste de Marion Maréchal ?
"J'arrive pour soutenir l'équipe. Je suis très heureuse de m'engager dans la bataille, comme troisième sur la liste menée par Marion Maréchal. Eric et Marion savent qu'ils peuvent compter sur moi" déclarait Sarah Knafo en avril dernier. Après un rôle de l'ombre, notamment de conseillère auprès d'Eric Zemmour, président de Reconquête, elle entre désormais dans la lumière et tentera de se faire une place au Parlement européen à seulement 31 ans. Réponse ce dimanche 9 juin lors des résultats des Européennes 2024. Si Reconquête obtient moins de 5 % des suffrages, il n'aura aucun représentant au Parlement européen et de facto, Sarah Knafo ne sera pas élue à Strasbourg.
Sciences Po, ENA et Cour des comptes
Après des études supérieures à l'Université Panthéon-Sorbonne de l'IEP de Paris, Sarah Knafo est élève de l'ENA. Elle intervient en 2020 à la préfecture de Seine-Saint-Denis comme "haut fonctionnaire en renfort Covid-19". Elle sera décorée de la médaille d'honneur pour acte de courage et de dévouement sur décision du préfet Georges-François Leclerc. Elle est ensuite magistrate de la Cour des comptes et fait notamment partie de la brigade qui contrôle les comptes annuels du palais de l'Elysée au printemps 2020. Après une disponibilité, elle mène entre 2021 et 2022 la campagne présidentielle d'Eric Zemmour en tant que principale conseillère. Ce n'est qu'en en 2022, lors d'une interview sur BFMTV, qu'Eric Zemmour confirme sa liaison avec Sarah Knafo. Elle sera ensuite inscrite en 3e position sur la liste Reconquête, derrière Marion Maréchal (tête de liste) et Guillaume Peltier.
Lutte contre l'immigration et "préférence nationale"
Ambitieuse, Sarah Knafo a souvent pris comme modèle Marie-France Garaud, l'éminence grise de Georges Pompidou. Elle souhaite désormais tenter de faire sortir de l'ombre le parti dirigé par son compagnon qui n'a jamais décollé dans les sondages, toujours crédité d'environ 6 % des intentions de vote dans cette campagne pour les Européennes. Lutte contre l'immigration, "préférence nationale", défense d'une identité française... Elle a longtemps appris les codes de la droite aux côtés des Jean-Pierre Chevènement, Henri Guaino ou encore Philippe de Villiers. "Je ne connais pas la taille de la pierre que je vais apporter mais en tout cas je me dis que je dois apporter ma pierre" déclarait-elle fin avril chez BFMTV, peut-être pour affirmer sa stature au sein de la famille Reconquête.
Vent debout contre le Rassemblement national et Jordan Bardella
Sarah Knafo est plutôt incisive et offensive lorsqu'il s'agit de parler de ses concurrents. "Le RN prend ses décisions en fonction de l'humeur du jour, des sondages de la veille, du récit médiatique. Nous défendons nos idées pour convaincre les Français. C'est un chemin plus difficile, plus exigeant, qui demande sans doute plus de courage. Si vous voulez, il y a un parti qui est très haut dans les sondages, un autre qui est très haut dans le courage. Je vous laisse choisir en fonction de vos caractères" avait-elle indiqué au sujet de la liste menée par Jordan Bardella qui caracole en tête de tous les sondages depuis plusieurs semaines, à environ 30 % d'intentions de vote pour ces Européennes. Elle n'a pas hésité, non plus, à qualifier le président du Rassemblement national de "prestidigitateur" qui ferait croire qu'Emmanuel Macron quitterait le pouvoir grâce à lui au lendemain du scrutin.