Discours de Macron : sa stratégie face au RN précisée après la dissolution ?

Discours de Macron : sa stratégie face au RN précisée après la dissolution ?

Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale dans un discours inattendu le 9 juin et a ainsi officialisé la tenue d'élections législatives. Il doit reprendre la parole dans les prochains jours pour la campagne de la majorité présidentielle.

Avec une seule phrase, Emmanuel Macron a entrainé un séisme politique. Le président de la République a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale dans la soirée du dimanche 9 juin, seulement quelques minutes après la publication des premières estimations sur les résultats des élections européennes. "Je fais confiance au peuple français pour faire le choix le plus juste pour lui-même et pour les générations futures. Confiance entre notre démocratie, que la parole soit donnée au peuple souverain, rien n'est plus républicain" a déclaré le chef de l'Etat depuis l'Elysée.

Une décision "grave et lourde" qui chamboule l'agenda politique. Dans son discours, Emmanuel Macron a également fixé les dates des élections législatives anticipées aux dimanches 30 juin et 7 juillet, laissant seulement une vingtaine de jours entre son annonce et le premier scrutin. La campagne sera donc expresse.

Nouvelle prise de parole de Macron avant jeudi

Après son allocution surprise lors de la soirée électorale et son annonce encore plus inattendue, Emmanuel Macron a prévu de reprendre la parole dans la semaine du 10 au 16 juin, la première d'une campagne très courte. Le chef de l'Etat souhaite s'adresser une nouvelle fois aux Français pour présenter le projet de la majorité présidentielle en vue des prochaines élections législatives, plus particulièrement son plan pour les trois prochaines années avant la présidentielle de 2027. Emmanuel Macron pourrait évoquer une volonté de créer une majorité élargie aux partis qu'il considère comme faisant parti de l'arc républicain - le PS, EELV, le PCF et LR - pour gouverner et adopter les futurs projets de loi.

Alors que l'annonce de la dissolution a eu l'effet d'un choc dans la classe politique, le chef de l'Etat pourrait aussi revenir plus en détails sur les raisons qui l'ont poussé à annoncer la dissolution et à le faire si rapidement. La dissolution de l'Assemblée aurait pu être annoncée pour la rentée de septembre, mais Emmanuel Macron a préféré la rendre immédiate, une façon de souligner l'urgence et la gravité de la situation politique ? Des explications sur ce point peuvent être espérées.

Cette prise de parole devrait intervenir avant jeudi soir et le départ d'Emmanuel Macron pour le sommet du G7 dans la Pouilles, en Italie. BFMTV croit savoir que l'intervention présidentielle serait prévue mercredi 12 juin.

Macron impliqué dans la campagne des législatives

Emmanuel Macron est parmi les premiers à s'impliquer dans la campagnes des élections législatives qu'il a convoquées en dissolvant l'Assemblée nationale. Le chef de l'Etat va ainsi suivre de près les investitures des candidats du parti de la majorité présidentielle, Renaissance. Lesquelles sont prévues le mardi 11 juin lors d'une réunion du bureau exécutif du parti. Au sujet des investitures, le camp présidentiel a d'ores et déjà prévenu qu'il ne présentera pas de candidat face aux députés sortants issus de l'arc républicain, à savoir les écologistes, les socialistes, les communistes et les républicains.

La majorité présidentielle, toujours sous l'impulsion d'Emmanuel Macron a également tendu la mains aux forces de droite et de gauche en proposant d'investir des candidats écologistes, socialistes, communistes et républicains à condition que ces derniers souscrivent au projet de la majorité. Mais, sans surprise, aucune formation politique n'a accepté l'offre du camp macroniste.

En plus de tendre des perches aux autres partis compris formant l'arc républicain, selon la majorité, Emmanuel Macron prend aussi la température auprès de ses alliés. Le président de la République a ainsi invité son ancien Premier ministre, Edouard Philippe à l'Elysée ce lundi soir. Le patron du parti Horizons va voir 31 de ses députés remettre leur siège en jeu. 

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