Les effets indésirables de l'ibuprofène trop dangereux ? L'ANSM alerte sur les mauvais usages

Les effets indésirables de l'ibuprofène trop dangereux ? L'ANSM alerte sur les mauvais usages

L'Agence nationale de sécurité du médicament vient d'interdire toute promotion de l'ibuprofène 400mg, suite à l'augmentation des cas de patients souffrant d'effets indésirables.

Spedifen, Advil, Nurofen, vous avez tous sûrement eu besoin au moins une fois d'un ibuprofène. Comme le rapporte Le Parisien, 30 millions de boites d'ibuprofène 400 mg sont vendus chaque année en France. Ce médicament semble pourtant avoir de lourds effets indésirables s'ils sont mal utilisés. L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avait déjà décidé en 2019 de limiter son accès en exigeant de le placer derrière le comptoir en pharmacie et non à la libre disposition des clients.

S'il n'est toujours pas nécessaire d'avoir une ordonnance pour s'en procurer, l'ANSM a décidé d'aller encore plus loin. Elle vient d''interdire toute promotion de l'ibuprofène 400mg, que ce soit dans la presse, à la radio, à la télévision ou encore sur Internet, suite à l'augmentation de manifestation d'effets indésirables graves pouvant aller jusqu'à des hémorragies gastrodigestives et des atteintes rénales. 

Seront alors concernés "l'Advil 400, le Nurofen 400, le Spedifen 400 ainsi que tous les génériques dont le nom commence par ibuprofène avec le nom du laboratoire et le dosage à côté", a détaillé le docteur Vella, directeur médical au sein de l'ANSM à l'AFP. Appliquée dès le 2 avril, l'ANSM souhaite avec cette interdiction agir "en faveur du bon usage de ces médicaments disponibles sans ordonnance et d'utilisation courante".

Un dosage trop fort ?

L'ANSM estime que ce produit est bien trop consommé avec, de surplus, un manque de respect de la fréquence de prise du médicament. Elle rappelle qu'en cas de douleurs ou de fière, il est préférable de prendre du paracétamol plutôt qu'un anti-inflammatoire.

De plus, même si les médias mentionnent d'utiliser "la dose la plus faible possible", l'analyse globale des publicités a conclu que ces communications "n'ont pas été de nature à inciter les patients" à aller vers des dosages plus faibles. Le médicament existe en effet avec un dosage de seulement 200 mg mais qui se vend sept fois moins que celui à 400 mg. Ceci étant, cette décision "ne remet pas en cause la balance bénéfices-risques positive de ces médicaments" , a toutefois tenu à préciser l'ASNM.

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