"Elle nécrose la peau" : la "drogue du zombie" et ses ravages irréversibles

"Elle nécrose la peau" : la "drogue du zombie" et ses ravages irréversibles Une nouvelle drogue, de plus en plus consommée, entraîne de graves conséquences sur le corps.

Les drogues pullulent et le déploiement de nouvelles substances est souvent bien rapide. Si la 3-MMC a été mise sur le devant la scène il y a quelques semaines à la suite de l'accident de Pierre Palmade, c'est désormais une autre drogue, jusqu'ici inconnue en France, qui fait parler d'elle : la "tranq". Un nom qui est en réalité un diminutif de son sens premier : tranquillisant. Cette nouvelle came n'est pas comme les autres puisqu'il s'agit d'un dérivé d'un sédatif utilisé pour les animaux par les vétérinaires : la xylazine. Jamais son usage sur un humain n'a été testé. Pourtant, certains n'hésitent pas à détourner son emploi initial dans le but de se droguer, non sans entraîner de graves conséquences.

Marques noires sur le corps et risques cardiaques

Selon des experts, sa consommation -généralement associée à des opioïde type fentanyl-, provoque un effet visible de tous. "Une nécrose cutanée sévère" peut en effet faire son apparition sur la peau, c'est-à-dire que certaines parties du corps peuvent devenir rouges en raison de la mort des cellules, à cause de la drogue. Elles peuvent même devenir noires puisqu'ingurgiter de la "tranq" peut provoquer des lésions, conséquences d'ulcérations.

Par ailleurs, des risques de dépression du système nerveux central, d'hypertension, d'hypothermie ou encore de ralentissement de la respiration et du rythme cardiaque sont des conséquences de l'absorption de cette drogue. Cela peut même entraîneur le consommateur dans un état léthargique. La "tranq" est ainsi surnommée "la drogue du zombie".

En France, les autorités n'ont pas encore tiré la sonnette d'alarme sur le sujet. Mais c'est aux Etats-Unis que la vigilance est de mise, pays où cette drogue a été désignée comme "menace émergente". Pourtant, sa consommation n'est pas nouvelle outre-Atlantique. C'est au début des années 2000 que la substance a fait son apparition, environ 30 ans après avoir reçu une autorisation d'utilisation par les vétérinaires.

Cependant, sa détection chez un humain par l'agence anti-drogue américaine a flambé depuis 2020. L'organisme voudrait par ailleurs comprendre d'où vient la substance, s'il s'agit d'un "marché" national ou d'importations depuis des pays étrangers. Des fonds pourraient être débloqués par le gouvernement de Joe Biden pour faire avancer la recherche clinique sur la question, notamment en vue de l'élaboration d'un antidote.

 

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