Virus du Nil : est-il mortel ? Les symptômes et traitements
Un premier cas d'infection du virus du Nil occidental a été confirmé fin juillet à Bordeaux, en Gironde. Cette maladie transmise à l'homme par les moustiques présente plusieurs symptômes.
Un cas de virus du Nil occidental (aussi appelé West-Nile) a été détecté à Bordeaux à la fin du mois de juillet. Une première pour "une infection acquise en Nouvelle-Aquitaine" selon l'Agence Régionale de Santé (ARS) qui signale également quatre autres cas suspects. D'autres infections avaient déjà été enregistrées en Occitanie et en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Les premiers cas ont été découverts en 1937 en Ouganda (Afrique), dans la région du Nil occidental.
"L'infection du virus West-Nile est une maladie virale transmise par les moustiques du genre Culex qui se contaminent exclusivement au contact d'oiseaux infectés", précise l'ARS. "Les oiseaux sont les réservoirs du virus. La propagation est classique : le moustique pique un oiseau porteur du virus, puis un être humain. Le virus West Nile ne se transmet pas d'homme à homme, ni de l'homme au moustique", ajoute l'agence. Le risque de transmission à travers les dons de sang et d'organe est "extrêmement faible". Néanmoins, la fréquence des infections s'accélère depuis une dizaine d'années.
Les symptômes du virus du Nil occidental
Selon Santé Publique France, 80 % des infections humaines sont asymptomatiques. Pour les 20 % restants, cela ressemble plutôt à un "syndrome pseudo-grippal". Fièvre, douleurs et maux de tête, parfois accompagné d'une éruption cutanée peuvent apparaître. Ces symptômes apparaissent généralement après deux à six jours d'incubation mais ils peuvent intervenir jusqu'à 14 jours après l'infection. En présence de ces manifestations, il est impératif de consulter un médecin, afin de confirmer la maladie.
Une maladie qui peut avoir d'autres conséquences chez les personnes les plus faibles, immunodéprimées ou les seniors. Des troubles neurologiques, des encéphalites ou des méningites peuvent se manifester. "Plus rarement encore, d'autres complications (hépatite, pancréatite ou myocardite) peuvent apparaître. Généralement, le malade récupère spontanément, parfois avec séquelles", note l'Institut Pasteur.
Quels traitements pour ce virus ?
Aucun vaccin contre le virus du Nil occidental n'existe à ce jour. La plupart des personnes infectées guérissent sans traitement. Pour ceux qui développent des symptômes, un traitement de support peut être utilisé pour réduire leur gravité. Mais l'ARS a établi une liste de recommandations pour se protéger du moustique et limiter la diffusion du virus.
Par exemple, porter des vêtements couvrants, utiliser des répulsifs ou des serpentins, brancher des diffuseurs électriques ou encore mettre des moustiquaires sur les ouvertures. Enfin, l'agence recommande de protéger son environnement et notamment en faisant la chasse aux eaux stagnantes.