Législatives 2024 : une participation élevée qui va changer beaucoup de choses

Législatives 2024 : une participation élevée qui va changer beaucoup de choses Le premier tour des élections législatives 2024 mobilise beaucoup ce dimanche. A la mi-journée, la participation était déjà très importante avec plus d'un quart des inscrits qui s'étaient rendus aux urnes.

►Trouvez votre commune ou votre circonscription pour consulter les listes de candidats aux législatives :
L'essentiel
  • Le premier tour des élections législatives est en cours depuis ce matin en France, avec une participation très forte : à midi celle-ci a été évaluée à 25,9% par le ministère de l'Intérieur, contre 18,43% il y a deux ans à la même heure. Prochaine estimation à 17 heures.
  • Plusieurs incidents ont été rapportés en outre-mer ce samedi et dans la matinée en métropole. A Houaïlou en Nouvelle-Calédonie, des émeutiers ont bloqué l'accès à des bureaux de vote. À Nice, le président d'un bureau de vote a été agressé ce matin par l'un de ses assesseurs. Sur X, le maire de la ville, Christian Estrosi a pointé du doigt un individu "désigné par M. Ciotti".
  • Suivez en direct la journée d'élections législatives 2024.
En direct

15:30 - Suivez la fin du premier tour des législatives en direct

Le premier tour des élections législatives entre dans sa dernière ligne droite. Ce live est désormais terminé. Suivez en direct la fin de la journée de scrutin dans notre nouveau direct.

15:15 - Un dispositif de sécurité important à Paris

Le dispositif de sécurité a été renforcé à Paris, selon 20 minutes. Deux escadrons de la Brav-M seront mobilisés ce soir. Plusieurs sections de CRS sont mobilisées pour encadrer la manifestation organisée par LFI place de la République dans la soirée. Un contrôle d'identité et une fouille seront organisés. Des drones seront déployés. Les sièges des partis seront également surveillés. 

15:11 - 19% des jeunes ont changé leurs dates de vacances pour pouvoir voter

19% des 18-24 ans ont décalé leurs vacances pour aller voter, selon un sondage Ifop pour Roole. Plus globalement, 9% des Français ont modifié leur planning de vacances. 

15:06 - Une enquête préliminaire ouverte après l'agression d'un président de bureau de vote à Nice

Une enquête préliminaire pour "violences sur personne chargée d'une mission de service public et outrages sur fonctionnaires de police" a été ouverte, selon le parquet. Un assesseur, désigné par Eric Ciotti, aurait frappé le président du bureau avant d'être interpellé par la police.

14:40 - Un nombre de triangulaires élevé en vue du 2e tour

La participation en hausse devrait aussi faire grimper en flèche le nombre de qualifiés pour le second tour dimanche prochain 7 juillet. Lors des résultats, il faut en effet atteindre cette fois la barre des 12,5% des inscrits pour accéder au deuxième tour des législatives. Ce qui devrait donner lieu à de nombreuses triangulaires la semaine prochaine, des sondages en annonçant jusqu'à 200 sur 577 circonscriptions. De quoi soulever alors bien des questions sur les choix des troisièmes qualifiés dans chaque circonscription concernée, entre retrait au profit de "l'arc républicain" ou maintien au risque de la dispersion des voix.

14:33 - Combien d'élus dès le premier tour ce soir ?

Résultat direct de la forte mobilisation annoncée : le nombre de députés élus dès le premier tour ce dimanche soir devrait être élevé. On en comptait cinq seulement lors des législatives il y a deux ans. Ils pourraient être plusieurs dizaines ce dimanche. La barre des 50 élus comme en 2002 est évoquée, comme celle des 100 élus au premier tour, remontant à 2007. Pour être élu dès le premier tour, un candidat doit en effet réunir 50% des suffrages exprimés, mais aussi 25% des inscrit. Un seuil qui est mécaniquement plus accessible à mesure que la participation augmente.

14:22 - Jean-Luc Mélenchon, Olivier Faure et Fabien Roussel ont voté

Les ténors de plusieurs partis de gauche se sont présentés aux urnes en début d'après-midi ce dimanche. C'est le cas du Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, député sortant de la 11e circonscription de Seine-et-Marne et candidat à sa réélection qui a voté dans son fief. Fabien Roussel, le Secrétaire national du Parti communiste français et député sortant de la 20e circonscription du Nord, a lui aussi glissé son bulletin dans l'urne.
Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise dont le nom ne fait pas l'unanimité à gauche pour devenir Premier ministre en cas de victoire du Nouveau Front populaire, a quant à lui voté dans le XXe arrondissement de la capitale.

14:12 - Le footballeur Jules Kounde attaque le RN

Malgré la trêve électorale qui a débuté vendredi à minuit, le footballeur de l'équipe de France Jules Kounde s'est exprimé sur son compte X pour prendre position contre le Rassemblement national. Depuis quelques jours, les joueurs de l'équipe nationale sont interrogés à tour de rôle concernant les élections législatives anticipées. « Pour ma part, je vois que l'extrême droite n'a jamais conduit un pays vers plus de libertés, plus de justice et de vivre-ensemble », a-t-il écrit sur son réseau social. Et d'ajouter : « Je pense qu'elle ne le fera jamais. »

14:00 - Une participation record jamais vue depuis 1981

À midi, le taux de participation était en forte hausse par rapport au dernier scrutin de 2022. Avec 25,9% (contre 18,43% en 2022) des électeurs qui se sont déjà rendus dans les urnes, la participation enregistre ainsi un record pour en premier tour depuis 1981, soit 43 ans.

Selon les tendances établies par plusieurs sondeurs, la participation totale à la fin de la journée pour le premier tour pourrait atteindre 64% selon l'Ifop, voire même jusqu'à 67%. À titre de comparaison, en 2022, la participation était de 47,51%. Pour trouver le dernier score le plus important à un premier tour des élections législatives, il faut remonter en 2002. À l'époque, la participation avait atteint 64,4%.

13:39 - Christian Estrosi a salué de « cadre de grande valeur » le président du bureau de vote agressé tôt ce matin

Parti voté à l'occasion des élections législatives anticipées, le maire de Nice Christian Estrosi a annoncé sur X (ex-Twitter) que le président de bureau de vote qui a été agressé tôt ce dimanche matin par l'un de ses assesseurs avait pu reprendre ses fonctions après avoir déposé plainte. « C'est un cadre de grande valeur de notre administration, apprécié et respecté », a encore souligné l'édile.

Auprès de Nice-Matin, Éric Ciotti qui a été personnellement pointé du doigt par Christian Estrosi, a condamné « toutes les actions qui ne sont pas conformes au respect des présidents de bureau de vote ». Dénonçant une attitude « totalement inappropriée », Éric Ciotti a aussi estimé que ce genre de comportement « n'a évidemment pas sa place dans un grand rendez-vous démocratique qui doit être paisible et serein ».

13:28 - Gérald Darmanin a voté Tourcoing

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est déplacé dans son fief de Tourcoing (Nord) pour aller voter.

12:52 - Emmanuel Macron a voté

Arrivé au Touquet où son épouse Brigitte Macron a une maison, le président de la République Emmanuel Macron a voté à la mi-journée. Le chef de l'État avait surpris le monde politique et les Français le 9 juin dernier au soir des résultats des élections européennes en annonçant la dissolution de l'Assemblée nationale. Le parti de la majorité présidentielle, à la troisième place dans les intentions de vote selon les derniers sondages publiés avant la trêve électorale, risque de perdre un nombre considérable de députés au profit du Nouveau Front populaire et du Rassemblement national.

12:50 - Nicolas Sarkozy, Raphaël Glucksmann, Gabriel Attal, François Hollande.. les politiques se rendent aux urnes

Depuis tôt ce matin, de nombreux politiques se sont rendus dans les bureaux de vote pour voter. Marine Tondelier, la secrétaire nationale du parti Europe Écologie les Verts a été l'une des premières à glisser son bulletin à Henin Beaumont (Pas-de-Calais). L'ancien président de la République Nicolas Sarkozy s'est quant à lui rendu dans un bureau de vote du 16e arrondissement de Paris avec son épouse Carla Bruni-Sarkozy aux alentours de 10 heures. Il a ainsi devancé un autre ancien chef de l'État, François Hollande qui s'est lui rendu dans son bureau de vote à Tulle. Soutenu par le Nouveau Front populaire, l'ancien locataire de l'Élysée entend bien créer la surprise en s'emparant de la 1ère circonscription de Corrèze.

Le Premier ministre Gabriel Attal qui espère rester à Matignon a lui, voté à Vanves dans les Hauts-de-Seine. Quant à la tête de liste du Parti socialiste-Place publique élu député européen le 9 juin dernier, Raphaël Glucksmann a voté à Paris.

12:33 - Emmanuel Macron est arrivé au Touquet

Le président de la République Emmanuel Macron est arrivé avec son épouse Brigitte Macron au Touquet pour voter. Le chef de l'État a profité de la présence de nombreuses personnes pour les saluer avant de pénétrer dans le bureau de vote.

12:26 - Marine Le Pen a voté à Hénin-Beaumont

L'ancienne présidente du Rassemblement national et députée sortante du Pas-de-Calais, Marine Le Pen a voté à la mi-journée dans son fief d'Hénin-Beaumont.

12:12 - Le président d'un bureau de vote agressé à Nice, Éric Ciotti pointé du doigt par Christian Estrosi

Le premier tour des élections législatives s'est ouvert dans un climat électrique à Nice. Le président des bureaux de vote de l'école des Baumettes situé dans la commune des Alpes-Maritimes, a été la cible d'un coup de poing de la part de l'un des assesseurs. Une agression dénoncée et condamnée sur X par le maire de la ville, Christian Estrosi, « avec la plus grande fermeté ». L'édile a, dans son post, pointé du doigt la responsabilité d'Éric Ciotti, député sortant et candidat à sa réélection dans la 1ère circonscription des Alpes-Maritimes, l'agresseur ayant en effet été nommé par l'équipe du président du parti Les Républicains.

Les tensions entre les deux protagonistes avaient débuté avant même l'ouverture du bureau de vote ce dimanche à 8 heures, a expliqué Bastien Nespoulous, directeur général des services de la Ville et de la Métropole de Nice. Selon ses déclarations, l'assesseur mis en cause « un grand monsieur de 70 ans passés », agité, aurait refusé la composition du bureau, estimant qu'il n'y avait pas assez de monde. Le ton est ensuite très vite monté, quand, à l'heure de l'ouverture du bureau de vote, l'assesseur s'est mis en travers de la porte pour empêcher son ouverture. « Le président lui a demandé de cesser, l'autre lui a alors asséné un coup de poing sur la tempe », a expliqué Bastien Nespoulous. Interpellé par les forces de l'ordre, le président du bureau de vote, choqué par l'agression dont il a été la cible, a décidé de porter plainte à son encontre.

12:00 - 25,9% de participation à 12 heures

La participation à atteint 29,5% à 12 heures pour le premier tour de ces élections législatives anticipées. Un chiffre en hausse par rapport à 2022 où elle s'établissait 18,43% à la même heure.

11:38 - Éric Ciotti vote à Nice et réagit à l'incident

Le président des Républicains Éric Ciotti, allié pour ces élections législatives au parti de Jordan Bardella, s'est rendu à Nice pour voter. Pointé du doigt par le maire de la ville, Christian Estrosi, après l'agression du président d'un bureau de vote par l'un des assesseurs qui lui a asséné un coup de poing, le député sortant a réagi et indiqué qu'il s'agissait d'une « dispute regrettable mais réglée ». « Nous avons d'ailleurs démis cette personne du bureau de vote », a-t-il ajouté.

11:27 - Marie Toussaint s'est rendue dans un bureau de vote de Bordeaux

Élue députée européenne le 9 juin dernier sous l'étiquette Écologistes-EELV, Marie Toussaint s'est déplacée dans un bureau de vote à Bordeaux pour effectuer son devoir citoyen.

11:17 - Les Français ont décalé leurs vacances pour aller voter

Près d'un Français sur 10 (9%) a décidé de décaler son départ en vacances pour pouvoir aller voter, selon un sondage Ifop pour Roole publié mercredi dernier. Un chiffre qui atteint même 19% chez les plus jeunes, et notamment chez les 18-24 ans. Pour ceux n'ayant pas pu modifier la date de leur départ, nombreux sont ceux qui ont opté pour la procuration. En tout, plus de 2,6 millions de procurations ont été validées, soit 4,1 fois plus que lors des élections législatives de 2022.

10:45 - Éric Zemmour vote à Paris et Marion Maréchal dans les Hauts-de-Seine

Le président du parti Reconquête!, Éric Zemmour s'est déplacé dans un bureau de vote du 8e arrondissement de Paris pour voter. Marion Maréchal, qui était la tête de liste du parti pour les élections européennes et avec qui elle est en froid, a quant à elle glissé son bulletin dans l'urne dans les Hauts-de-Seine.

10:27 - Manuel Bompard et Jordan Bardella ont voté

Le président du Rassemblement national et candidat au poste de Premier ministre, Jordan Bardella a voté en milieu de matinée à Garches, dans les Hauts-de-Seine. Manuel Bompard, le coordinateur de La France insoumise et candidat à sa réélection dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône sous l'étiquette du Nouveau Front populaire, a lui voté à Marseille.

10:22 - Vers une nouvelle dissolution dans un an ?

Les Français continuent de se rendre aux urnes ce dimanche après l'ouverture des bureaux de vote en métropole à 8 heures. Pourtant, et après la décision surprise de dissoudre l'Assemblée nationale le 9 juin dernier, le spectre d'une nouvelle dissolution plane déjà. Donné en troisième position du scrutin dans les derniers sondages réalisés avant le début de la trêve électorale, Emmanuel Macron s'apprêterait ainsi à entrer dans une période cohabitation. Une situation politique que n'a pas plus connue la France depuis 1997. Le camp du Rassemblement national semble en effet être donné gagnant de ces élections législatives avec une majorité relative, voire absolue de députés. « On ne va pas laisser Bardella à Matignon jusqu'en 2027 » a ainsi déclaré le chef d'un parti allié à Renaissance, rapporte Le Figaro.
Pour autant, les règles données dans la Constitution sont claires. Le président de la République ne peut convoquer de nouvelles élections législatives que dans un délai minimum d'un an après une dissolution. Par conséquent, toujours selon ce cadre politique allié à la macronie, « une fenêtre de tir entre juin et décembre 2025 » serait envisageable.

09:54 - Le président d'un bureau de vote agressé à Nice

Sur X (ex-Twitter), le maire de Nice, Christian Estrosi, a dénoncé l'agression du président des bureaux de vote de l'école des Baumettes par un assesseur « désigné par M. Ciotti ». L'édile, a en outre indiqué que l'agresseur avait été interpellé par les forces de l'ordre et que la sécurité aux abords des différents bureaux de vote allait être renforcée.

09:47 - Danielle Simonnet a voté à Paris

Tout comme ses collègues Raquel Garrido et Alexis Corbière, la députée sortante Danielle Simonnet, non investie par La France insoumise, a voté dans sa circonscription du 20e arrondissement de Paris. Cette dernière est néanmoins candidate au scrutin sous l'étiquette du Nouveau Front populaire.

09:41 - Les premiers résultats pour les départements de l'Outre-mer commencent à tomber

Alors que les départements et collectivités d'Outre-mer ont commencé à voter samedi 29 juin par rapport aux Français qui résident dans l'Hexagone où les bureaux de vote ont ouvert ce dimanche à 8 heures, les premiers résultats commencent à tomber. Ainsi, en Guadeloupe, la participation a atteint 33,56% (25,31% en 2022) a annoncé la préfecture. Dans le département d'Outre-mer, la gauche est arrivée largement en tête dans les quatre circonscriptions. Le Rassemblement national, lui, s'est qualifié au second tour dans la 2e et la 3e circonscription.
En Guyane, la participation a enregistré une hausse de près de 10 points par rapport à 2022 pour s'établir à 36,3% à la fermeture des bureaux de vote. Une hausse, plus légère, également remarquée à Saint-Pierre-et-Miquelon, où la participation a atteint 55,42% selon les premières estimations contre 53,45 en 2022.

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Les dates des élections législatives

Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale seulement quelques minutes après a publication des premières estimations des résultats aux élections européennes le dimanche 9 juin. Une décision "grave, lourde" prise au regard de la victoire écrasante du Rassemblement national au scrutin européen. "Je fais confiance au peuple français pour faire le choix le plus juste pour lui-même et pour les générations futures. J'ai entendu votre message, vos préoccupations, et je ne les laisserai pas sans réponse", a déclaré le président de la République. Par cette décision, et l'appel à l'article 12 de la Constitution de la 5e République, Emmanuel Macron a de facto acté l'organisation d'élections législatives anticipées visant à composer une nouvelle Assemblée nationale.

Les Français sont donc appelés à voter lors de nouvelles élections législatives ce dimanche 30 juin pour le premier tour, suivi du second tour une semaine plus tard, le dimanche 7 juillet 2024. Des dates qui arrivent moins de trois semaines après l'annonce du chef de l'Etat. Pourquoi si tôt ? Et bien parce qu'en plus du délai de 20 à 40 jours prévu par la Constitution en cas de dissolution, l'agenda des prochains mois est chargé notamment avec le début des Jeux Olympiques le 26 juillet et l'arrivée des vacances scolaires, ce qui limitait les options pour organiser les scrutins. 

Qui sont les candidats aux élections législatives 2024 ?

Dès le lendemain de l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale et de l'organisation d'élections législatives, les différents partis sont entrés en campagne, laquelle sera expresse avec à peine trois semaines entre l'annonce et le scrutin. Le dépôt des candidatures s'est achevé le dimanche 16 juin, pour permettre à la campagne officielle de débuter dès le lundi 17 juin et respecter les deux semaines de campagne avant un scrutin.

Pour ces législatives 2024, la gauche a été la première a appeler à une union et même à la formation d'un "nouveau front populaire" dès le 10 juin. Après plusieurs jours de discussions, les quatre forces de gauche ont trouvé un accord pour ne présenter qu'un seul candidat unique dans les 577 circonscriptions au premier tour. Selon cet accord LFI présentera 229 candidats, le PS en aura 175, EELV en aura 92 et le PCF en aura 50.

A droite des alliances ont aussi été annoncées, mais avec des remous. Le président du parti Les Républicains Eric Ciotti a propose une alliance avec le Rassemblement national qui s'est montré enclin à un rapprochement. Mais la majorité des membres LR se sont opposés à cet accord et ont exigé la destitution d'Eric Ciotti. Les candidats LR alliés du RN seront finalement 62 lors du premier tour. Le parti zemmouriste Reconquête a aussi tenté de se rapprocher du RN via Marion Maréchal, mais le parti lepéniste a refusé toute alliance. Eric Zemmour a annoncé 330 candidatures seulement sur 577 circonscriptions.

Face à ces deux alliances en formation, la majorité présidentielle a réagi. Emmanuel Macron a cherché à élargir sa majorité aux forces qu'il considère comme faisant partie de "l'arc républicain", notamment la gauche socialiste rétive à l'alliance avec LFI et la droite des Républicains rejetant l'accord avec le RN. Mais en dehors de quelques accords locaux et de quelques circonscriptions "réservées à l'arc républicain", autrement dit où les macronistes n'ont pas investi de candidat pour laisser leurs chances à la gauche et à la droite traditionnelle, les contours de la majorité restent cantonnés au parti Renaissance et ses alliés (Horizons, le Modem, l'UDI et des candidats du centre).

Que disent les sondages sur les législatives ?

Les premiers sondages sur les résultats des élections législatives 2024 ont commencé à être publiés dès le lendemain de l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale. Jusqu'à la fin de la campagne, les études ont donné l'avantage au Rassemblement national avec plus de 30% des intentions de vote et jusqu'à 36 ou 37% dans les derniers jours  avant le premier tour. L'union de la gauche arrive en deuxième position dans les intentions de vote avec un peu plus de 20% et la majorité présidentielle n'est donnée qu'en troisième position sous la barre des 20%. Les mêmes études accordent donc logiquement plus de sièges au RN au second tour.

Selon les études des différents instituts, le RN deviendrait le groupe majoritaire avec 250 à 300 sièges selon les scénarios (contre 89 actuellement). L'alliance de la gauche formerait la deuxième force avec 150 à 190 sièges (contre 153) et le groupe de la majorité présidentielle perdrait en puissance avec 90 à 130 sièges (contre 249). Les Républicains passeraient à 30 ou 40 sièges (contre 74).

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